Mégascierie de Lannemezan

Une alternative forestière à la mégascierie des Pyrénées

Mobilisés ce week-end, les opposants à la méga-scierie Florian à Lannemezan ont décidé de prolonger leur lutte en élaborant un projet alternatif pour les forêts pyrénéennes. L’objectif ? Se donner un horizon porteur d’espoir et défendre un modèle à la fois respectueux de l’environnement et émancipateur pour les travailleurs.

Florian, le saigneur de la forêt pyrénéenne

Article L’Empaillé n°1. 30 avril 2021

Industrialisation de la forêt, pression démesurée sur une seule espèce d’arbre, production déconnectée des besoins locaux… À Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, l’installation du groupe transnational Florian inquiète les défenseurs de l’environnement. Le volume et la spécificité des coupes envisagées font peser des menaces à la fois sur les écosystèmes forestiers montagnards et la pérennité de la filière bois locale.

Transformer annuellement 50 000 mètres cubes de hêtre de haute qualité en bois d’œuvre, principalement pour l’exportation, c’est le projet fou dénommé « Trieste » et initié fin 2019 par Bernard Plano, le président PS de la communauté de communes de Lannemezan (CCL). Pour cela, il a fait appel à un géant italien, Florian, qui se définit lui-même comme « l’un des principaux spécialistes mondiaux de la transformation du bois dur », fort de 17 scieries et de plusieurs sites de transformation en Europe, surtout en Croatie et en Italie, avec un chiffre d’affaire total de 120 millions d’euros en 2019.

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