Collectif NINA, Ni Ici Ni Ailleurs,
en lutte contre le projet de nouvel aéroport toulousain
Ooctobre 2006
- 1. L’administration de l’équipement et l’état continuent à travailler : de nouvelles études ont été remises en février.
Problème : le résumé tendancieux qui a été présenté ne tenait pas compte de la hausse du prix du pétrole et des billets d’avion. La courbe du nombre des vols est fausse dès le départ.
Le dossier est toujours sur la table. - 2. La Mairie de Toulouse persiste à demander le gel de terres sur un site, par principe de précaution, que l’on met à beaucoup de sauces, tout en reconnaissant que la situation voire les études actuelles ne le justifient pas.
- 3. Le Conseil Général a renouvelé en juin son opposition au projet et même au gel d’un site avec une majorité encore plus forte qu’en 2003. Le président du Conseil Général répète et précise qu’il s’agit bien de fermer Blagnac au trafic commercial. (et par là il n’y aura que des transferts et non des créations d’emplois). Il ne faut plus dire 2e aéroport mais nouvel aéroport. Les Toulousains sont-ils prêts à aller prendre l’avion à 45 min ? Certains élus ont même ajouté que la fermeture de Blagnac pourrait créer des difficultés à Airbus, que nous soutenons tous, en renchérissant ses coûts aéroportuaires et en menaçant son siège social !
- 4. La réalité des chiffres du trafic aérien montre déjà un grand décalage entre les prévisions et la réalité. 1 million de passagers en moins par rapport aux études de 2003 !
Si en 2006 le nombre de passagers continue de croître modérément, les avions sont bien mieux remplis et le nombre de vols reste stable. Les communiqués mensuels de la CCI sur les chiffres du trafic de Blagnac ne parlent que des destinations en hausse et non de celles en baisse, donnant une image trompeuse de la réalité. - 5. En Ariège, contrairement à ce qu’on croit, rien n’a été décidé. Le processus serait de toute façon très très long. La seule différence, c’est qu’une association pro-aéroport a été créée par les mêmes milieux économiques qu’en Haute-Garonne. Le Conseil Général lui n’a pas pris position clairement. Il y a toujours une très ferme opposition locale et c’est heureux.
- 6. Il faut aussi savoir que si un site était finalement pressenti, il se pourrait fort que le projet aille se poser ailleurs : pour le projet de 3e aéroport parisien, en 8 ans, 3 solutions complètement différentes ont été retenues et même signées. Ce ne sont que des rapports de force qui peuvent évoluer. Personne autour des 8 sites ne doit se sentir à l’abri de ces nuisances !
- 7. Il s’agit toujours d’un combat unitaire, associations du Nord, du sud, collectif ACNAT et élus locaux en relais de l’opinion publique. La lutte paie et nous avons déjà eu des succès ; sans ces mouvements, on verrait déjà les bulldozers à l’oeuvre dans une de nos vallées. Une des solutions réside dans la réalisation rapide de la ligne TGV Toulouse-Paris, qui parait actuellement retardée par la Région Aquitaine et l’absence des crédits.
- 8. Nous continuons à penser que ce projet pharaonique est parfaitement inutile, que le trafic de l’aéroport de Blagnac ne le justifie pas. La mobilisation du plus grand nombre est nécessaire pour faire reculer les promoteurs de ce projet, qui sinistrerait toute la moyenne vallée de la Garonne, de Cazères à Muret.
Affichez des panneaux, adhérez aux associations, diffusez les vraies informations sur ce dossier.