La Pastorale Pyrénéenne organise une conférence-débat portant sur la multifonctionnalité sur les espaces pastoraux pyrénéens.

Cette conférence sera animée par M. Gérard Bozzolo, maître de conférence à l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse.

La Pastorale Pyrénéenne
94, avenue François Mitterrand 31800 Saint-Gaudens

Tél. 06 79 47 86 88 ou 05 61 89 28 50 - Courriel : c.zaire (@) pastoralepyreneenne.fr

Site web : www.pastoralepyreneenne.fr

La Pastorale Pyrénéenne :

La Pastorale Pyrénéenne est une association au service des éleveurs, des bergers, des apiculteurs et des autres professionnels du pastoralisme.

La Pastorale Pyrénéenne s’attache à :

• Etudier et développer des moyens de protection des troupeaux tels que les chiens de protection, les parcs de nuits…
• Promouvoir et vulgariser l’utilisation de ces techniques sur les exploitations et les estives.
• Aider les bergers, vachers et apiculteurs à mieux protéger leurs troupeaux, par un appui concret sur le terrain.
• Faciliter l’échange et la circulation d’information, par l’édition d’un journal semestriel : « La Lettre de La Pastorale Pyrénéenne », par l’organisation de rencontres et la distribution de plaquettes, par l’actualisation de son site internet www.pastoralepyreneenne.fr.

La conférence :

La multifonctionnalité sur les espaces montagnards marginalise graduellement, dans sa dimension économique, le poids de l’activité agricole. Cependant, en zoomant sur cette même réalité agricole de montagne, axée essentiellement par nécessité sur les activités d’élevage, celle-ci présente à son tour, une dimension multifonctionnelle incontournable au service des autres forces productives du massif, notamment profitable à l’industrie du tourisme.

Dans cette perspective, pour les étages montagnards supérieurs, l’élevage ovin reste un fondement de l’état des lieux et de la qualité environnementale du milieu. Pourtant, son sort, surtout dans sa composante viande, reste des plus précaires. Les difficultés économiques de la filière sont, en effet, amplifiées par l’évolution structurelle de la paysannerie locale.

Un rappel sur les causes du marasme de cette filière sera dressé pour repérer les points faibles mais aussi ouvrir sur des perspectives potentielles mieux ciblées.
Les différentes politiques de développement privilégiées sur l’ensemble de la chaîne et selon un gradient ouest-est, seront rappelées pour continuer à préciser l’état des lieux du massif. La situation des modalités d’élevage et leur impact sur la structuration de l’environnement, son évolution, la qualité paysagère résultante, serviront d’illustration, en appui de l’histoire récente, pour établir ce constat.

Au détour de cette analyse, une partie plus prospective portera sur les options d’élevage possibles pour enrayer ce déclin, fixer des objectifs durables et, partant, valorisés en tant que ressources multifonctionnelles. Différents axes seront investigués :

• Plusieurs scenarii de productions axés sur la typicité montagnarde seront développés. Dans cette perspective, la centralité des estives dans cette chaîne de la qualité impose le retour de la profession de bergers (qualifiés) pour accompagner cette mutation.
• L’étendue des missions des bergers mais aussi les difficultés inhérentes au manque de structures d’accueil en estives, à la qualification professionnelle, au coût économique de la charge salariale, seront abordés.
• En guise de conclusion, des pistes de supports économiques pour redéfinir le rôle multifonctionnel productif des troupeaux en montagne seront proposées comme antidote à l’abandon des espaces d’altitude et notamment de l’activité ovine allaitante, aujourd’hui en désarroi et en pleine interrogation sur sa pérennité.