Les habitants de Franquevielle, dans le Comminges, savaient-ils qu’un industriel explorait leur sous-sol pour y rechercher du gaz de schiste ? Le sénateur PS Jean-Jacques Mirassou est formel : voilà 4 ans, la population de Franquevielle a été la première à subir, sans le savoir, un forage de gaz de schiste. Les habitants, mal et peu informés par la société sur la nature des opérations, pensaient avoir sous leurs pieds un gisement d’hydrocarbures, terme générique qui regroupe gaz naturel, pétrole et gaz de schiste. En 2006, l’administration accorde à la société Encana France un permis d’exploration, dit « permis de Foix ». Des réunions d’information sont organisées et des allers et venues de camions viennent très vite troubler la quiétude des lieux. Mais à aucun moment les habitants auraient été informés qu’il s’agissait de rechercher du gaz de schiste. La confirmation n’est venue qu’à la faveur de la polémique naissante.
L’exploitation du site de Franquevielle a duré un an pendant lequel « une installation destinée à forer le sous-sol jusqu’à 2 600 mètres de profondeur aurait tourné jour et nuit en mobilisant une surface bétonnée de plus d’un hectare ». Réalisant enfin que le gaz n’était pas en quantité suffisante pour rentabiliser l’exploitation, tout a été stoppé.
Le « permis de Foix » qui couvre 549 km2 (à cheval sur les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne et l’Ariège), a été prorogé jusqu’en 2014. Serait aussi prévue l’ouverture d’un 2e site de forage à Proupiary (Haute-Garonne). Voilà quinze jours, la communauté de communes de Saint-Martory a pris une délibération pour s’opposer au gaz de schiste.