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Les groupements d’achat

Texte extraite de :

Initiatives autour de la relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation
Association bleue comme une orange et le CIVAM 31

D’une manière large, nous appelons Groupement d’Achat (GA),
le regroupement de plusieurs personnes (de manière informelle,
associative, voir sociétaire ou coopérative) pour acheter en
commun à des producteurs ou à des intermédiaires.
Cette dénomination est ciblée ici sur l’achat de produits non
périssables ; c’est à dire que l’on ne prend pas en compte
les produits se dégradant rapidement (légumes, fruits, pain,
fromages…). L’achat de ces derniers types de produits à
travers les AMAP (Associations de Maintien de l’Agriculture
Paysanne) ou d’autres systèmes de paniers correspond à des objectifs proches mais ils prennent des formes
différentes.

Les produits concernés par les GA que nous évoquons ici sont issus de l’agriculture locale et/ou biologique (ou assimilée).

Pourquoi monter un groupement d’achat ?

Les objectifs (et leurs priorités) diffèrent selon les GA et leur membres. Pour résumer elles sont d’ordres citoyennes, financières et socio-pédagogiques :

 Développer les productions écologiques, paysannes et locales en supprimant ou réduisant les
intermédiaires entre le producteur et le consommateur.

En effet, les intermédiaires peuvent imposer des conditions aux producteurs : prix bas nécessitant des
économies d’échelles, donc d’importants systèmes de production ; délais de paiement ; respect de normes
techniques contraignantes…
L’objectif est donc là de soutenir des producteurs et transformateurs respectant l’environnement et créant
des emplois intégrés aux territoires.

 Se fournir en produits biologiques et / ou locaux à moindre coûts soit en obtenant des réductions
auprès de magasins, de centrales d’achats bio soit en zappant des intermédiaires (et leurs marges) et en se
fournissant directement auprès des producteurs.

On peut noter que les objectifs 1 et 2 peuvent être contradictoires. Il importe d’en avoir conscience car
cela pose des questions de fond : soutient-on réellement l’agriculture bio/locale en achetant à bas prix ; et
inversement, est-ce promouvoir ce type d’agriculture que de la réserver à des bons revenus et à des cercles
de militants de la cause ?
Dans la pratique, les deux objectifs peuvent se rejoindre dans le fait que se passer d’intermédiaire permet de
se repartir le gain de la marge supprimée du côté du consommateur comme du producteur.

 Socialiser et responsabiliser l’acte d’achat en s’organisant avec d’autres personnes et en rencontrant les producteurs.

Le fait de ne plus être un acheteur isolé impulse une dynamique pédagogique : on réfléchit et on s’organise à
plusieurs sur l’acte d’achat ; on découvre les problématiques citoyen

Synthèse d’article sur les groupements d’achat
Publié par Passerelle Eco et Bleue comme une orange