Conférence "La tradition orale dans les Pyrénées Vasconnes : approche ethnologique des coutumes, croyances et alliances"
donnée par Isaure Gratacos, Docteur ès Lettres (ethnologie)
Dans le cadre des conférences données par l’Antenne des archives départementales de la Haute-Garonne
Entrée libre.
Antenne des archives départementales de la Haute-Garonne
Parcking Pégot
31800 Saint GaudensSite web : www.archives.cg31.fr
A propos de l’auteur :
"Voilà plus d’un quart de siècle qu’Isaure Gratacos recueille, par des entretiens avec les femmes et les hommes de « Haute -Vasconnie » - la Haute-Gascogne montagnarde du Comminges et du Couserans - un précieux matériau instructif sur la culture orale pyrénéenne. Née dans ce pays qu’elle aime à la passion et où elle a passé son enfance, son contact facile avec les utilisateurs d’une culture qui est aussi la sienne, lui a permis de réunir un corpus documentaire dont l’authenticité et la richesse constituent une matière ethnographique exceptionnelle.
« Mes enquêtes, nous dit l’auteur, ont bien sûr été orientées par moi dans telle ou telle direction, mais n’ont jamais été systématiquement confinées dans certains thèmes. Ils ont parlé de tout, au gré d’eux-mêmes et du vécu personnel de leur culture : la vie sociale dans ses aspects conviviaux, l’intimité des croyances, les techniques, les rites protecteurs, les mythes ou les anecdotes, les rythmes du temps dans le travail, les jeux ou la mort. »
L’abondance et la diversité des récits a rendu nécessaire un regroupement par thèmes. Après avoir abordé dans Femmes Pyrénéennes. Fées et gestes (Privât, 1987, 2003) les divers aspects de la mythologie et de la vie sociale liés à la condition féminine assez particulière dans la montagne gasconne, c’est en suivant le fil des coutumes calendaires des Pyrénées centrales qu’Isaure Gratacos restitue aujourd’hui, grâce à la transcription des récits montagnards, ces précieux fragments d’une oralité plus vieille que la plus vieille Histoire.
Avec la prudence et la précision du chercheur, elle nous entr’ouvre ainsi l’accès à cette vie quotidienne qui se fondait aux rythmes du temps, dans le monde encore protégé des vallées pyrénéennes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle."