COMMUNIQUÉ DE PRESSE de l’association FEMMES DE PAPIER.
TOLÉRANCE ZÉRO POUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Partout dans le monde les femmes sont exposées aux violences : infanticides, mutilations sexuelles ; interdiction d’accès aux soins, à la scolarité, utilisation du viol comme arme de guerre…
En France, en 2010, une femme est morte tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint [1] et 330000 femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles au sein de leur ménage [2]. Même s’il n’est que la partie immergée de l’iceberg, le chiffre de la mortalité lié aux violences conjugales en est un marqueur essentiel. Le décès des victimes est souvent l’aboutissement d’un processus que l’on n’a pas su prévenir.
La violence conjugale est un problème de société et une question de santé publique. En terme de dépenses publiques, les violences conjugales ont coûté 2,5 milliards en 3 ans.
L’étude européenne Psytel définit « les violences conjugales au sens de « perpétrées par un partenaire intime ». Elles sont un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domination qui s’exprime par des agressions physiques, psychiques, économiques, ou sexuelles. Elles s’exercent progressivement grâce à la mise en place d’une emprise et d’une relation de contrôle d’un homme sur une femme, qui s’appuie sur les inégalités historiques entre les genres et les convictions archaïques que les auteurs de violences ont dans ce domaine. La persistance des violences dans nos sociétés, malgré l’égalité juridique entre les hommes et les femmes, est due à la tolérance sociale à ce sujet.
Les préjudices de cette violence envers les femmes sont profonds et durables. Si les atteintes directes à la santé physique et psychique des victimes sont les signes les plus évidents, les violences conjugales ont aussi des conséquences importantes sur l’accès au travail des victimes et sur sa continuité. Les séquelles à long terme, tant psychologiques que physiques sur les victimes et leurs enfants, ainsi que les suicides doivent être pris en compte dans les réflexions globales. »
L’association Femmes de Papier, en partenariat avec Amnesty International, RESF et le cinéma le Régent vous invite à débattre autour du film « Un silence assourdissant » traitant de l’accompagnement des femmes victimes au sein des associations de la Fédération Nationale Solidarité Femmes.